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Les nouvelles et opinions traitées par Alex Gustave Azebaze


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FRANCE/EUROPE: LE TRAVAIL DISPARAÎT DRAMATIQUEMENT. POURQUOI?

A chaque publication des chiffres du chômage en

France, on enregistre les réactions suivantes :  » le

gouvernement est nul »;  » la croissance va bien finir

par arriver « ; nous avons pris de bonnes mesures,

il  faut un peu depatience ». 

La question essentielle, celle de la disparition du travail, en elle-même, est rarement abordée ni discutée.

Or, depuis des décennies le travail disparaît en Europe, mais maintenant le phénomène s’accélère chaque année.

Les deux grandes causes de l »absence de travail sont (i)la mondialisation et (ii)l’automation/robotisation.

Revenons-y et analysons calmement, loin des médias traditionnels et raccourcis politiciens.

1. La mondialisation néo-libérale

Il se caractérise par le « laissez-passer les marchandises » .  Nous aurons beau baisser les salaires, bloquer le SMIC, réduire les charges sociales, nous resterons loin des prix de revient des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Indonésie… et bientôt l’Afrique).
Nous sommes 15 ans trop tard pour mettre un protectionnisme dur aux frontières de l’U.E.

Il aurait fallu écouter Maurice Allais, le défunt prix Nobel d’économie français qui disait:  « La pire erreur de l’Europe a été de ne pas mettre en place une préférence communautaire qui aurait été progressivement levée, au fur et à mesure du rapprochement des écarts salariaux avec le monde émergent »

Le seul protectionnisme qui reste est celui par les normes (le Traité transatlantique est essentiellement une tentative de protectionnisme par les normes vis à vis des émergents et un peu de l’Europe).

Depuis 40 ans tous nos politiques nous ont privilégiés en tant que consommateur et tués à petit feu en temps que producteur. Conséquence : en France la part de l’industrie dans la valeur ajoutée est passée de 18 % en 2000 à 12,5 %en 2011… Les faibles coûts du travail des étrangers d’ailleurs, bien plus que des étrangers de l’intérieur, sont une des causes de la disparition du travail chez nous, bien que les émergents nous en aient aussi donné, mais la balance est déséquilibrée.

Laissez passer les personnes : le Royaume-Uni et surtout l’Allemagne profite du droit de circuler et de travailler dans l’UE pour faire du dumping social . Ainsi, en Allemagne, il y a des salaires de 3 à 6 €uros de l’heure dans l’agro-alimentaire, l’agriculture et les services.

Sauf à sauter le SMIC en France (impossible) ou à baisser les charges patronales (ce que fait Hollande) nous ne pourrons au mieux que réduire de 1% le taux du chômage, mais c’est déjà beaucoup, en particulier pour les jeunes où il baisse déjà régulièrement.

Laissez faire la finance : la crise de 2007 n’a pas suffi. Les fanatiques de la planche à billets (FED, Banque d’Angleterre et BoJ) nous préparent une super bulle qui ne manquera d’exploser dans 1 à 3 ans.

 

2. La robotisation, l’automatisation, la rationalisation, le « faîtes le vous-mêmes » etc…

Cette cause de la disparition du travail en Occident a commencé depuis 50 ans mais elle devient de plus en plus importante.

Le salaire représente une part de plus en plus faible dans le coût d’un produit.

Cette tendance va se poursuivre car tout ce qu’une entreprise compte d’intelligence réfléchit en permanence à « comment réduire la part de travail salarié dans les coûts ».

Cela va poser un énorme problème de répartition de la valeur ajoutée et aussi du temps de travail.

Une véritable révolution, comparable à la révolution néolithique !

Que faire ?

La croissance ? Une croissance forte, créatrice d’emplois (environ + de 2% car bien des entreprises sont en sous-activité) n’est réservée qu’à des situations exceptionnelles :

pays en voie de développement : mais leur croissance faiblit aussi, d’où répercussions sur nos économies.

– après une guerre mondiale : ce qui se passe dans l’Asie du sud entre la Chine et ses voisins est inquiétant.

– lorsque la finance choisit de déverser un flot de crédit sur les particuliers, promoteurs, entreprises et États… avec en bout de ligne une catastrophe financière (cas passé de la Grèce, de L’Espagne, de l’Irlande…, cas actuel des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon qui font marcher à fond la « planche à billets »).

Le risque de l’explosion d’une bulle, et peut-être même de LA bulle, est alors probable  !

Si nous ne sommes dans aucun de ces 3 cas, il y a une forte probabilité que les prochaines années verront dans la plupart des pays d’Europe une croissance de + ou -1%.

Une croissance zéro ne serait pas, en soi, une catastrophe.

Toutefois les conséquences du choc démographique sont inquiétantes pour les pays développés. Il coûte en effet très cher (3 à 4 points de PIB) et engendre une perte de dynamisme.

La robotisation à outrance alors?

Paradoxalement, alors qu’elle est une source de « chômage », cela pourrait être la solution à la concurrence déséquilibrée : un robot « français » travaille à peu près au même coût qu’un robot « chinois » et à peine plus cher qu’un ouvrier chinois.

Il faut également tenir compte d’autres économies de coût comme celui du transport et de la plus grande réactivité si l’usine est en France ou en Europe et proche de ses clients.
Le coût de la main-d’œuvre deviendra à l’avenir presque secondaire.
Déjà elle ne représente que 8 à 15 % du coût d’une voiture pour un constructeur.

Le coût du travail n’est donc pas le principal vecteur de compétitivité des usines.

Mieux partager la valeur ajoutée ?

La disparition du travail est un problème essentiel qui devrait mobiliser les intellectuels (économistes, juristes, sociologues, philosophes) dans une démarche prospective.

Je pense en particulier à Thomas Piketty, le Marx 2.0 du XXIème siècle !

Une étude sur « Le travail au XXIe siècle » serait d’utilité publique et complémentaire de ce qu’il a déjà démontré dans « Le capital au XXIe siècle » sur les inégalités de revenu, les inégalités de patrimoine et le rapport capital/revenu dans les pays développés.

Imaginons en 2030 une usine où, à force de mécaniser et de robotiser, il ne resterait plus que quelques salariés pour l’entretien.
Dans ce cas de figure les actionnaires percevraient toujours leurs dividendes, mais la part dévolue au salaire aurait, elle, quasiment disparue.

Il se pose donc problème le problème aigu du partage de la valeur ajoutée.

Ce processus est déjà à l’œuvre, mais presque aucun média n’en parle.
Je donne cette fiction pour montrer que le capital réel est bien le résultat du travail passé (HISTORIQUE) des ouvriers, comptables, dessinateurs, ingénieurs… et managers.

Le revenu des non-actionnaires devra de plus en plus être déconnecté du travail d’entreprise.
Le travail bénévole dans des secteurs limités bien particuliers (santé, enseignement, maisons de retraite…) devra être pris en compte, même si c’est de façon marginale.

Mieux partager le travail ?

Affirmation : « les robots et les machines ne créent pas de chômage, c’est la vieille illusion luddite, démontée à l’époque par Ricardo, et plus récemment par Alfred Sauvy, ils ne font que déplacer des emplois vers de nouvelles activités ».

Vraie à certaines époques (Europe dominante centre du monde, 30 glorieuses) elle est devenue totalementfausse.

L’économiste Keynes lui-même nous prédisait, dès les années 1930, la semaine de 15 heures de travail grâce au progrès technique…

Il y a désormais, en France, plus de gens qui pointent au chômage qu’à l’usine : 4,6 millions fin décembre 2012.  

Michel Rocard, Pierre Larrouturou et d’autres le disent très bien :
« Le partage du travail actuel est un non-sens :
– d’un côté tous ceux et celles qui font 0 heures par semaine car ils sont au chômage.
– de l’autre, tous ceux qui travaillent plein pot (et parfois trop) : la durée réelle d’un plein temps est supérieure à 38 heures d’après l’INSEE
– au milieu, toutes celles et ceux qui galèrent avec des petits boulots à temps partiel, sur la semaine ou sur l’année.
Cette forme de partage du travail est un non-sens car elle provoque une énorme souffrance aussi bien du côté de ceux qui travaillent 0 heure par semaine que du côté de ceux qui travaillent plein-pot mais acceptent de plus en plus des emplois stressants ou médiocrement payés car ils ont peur d’être dans le prochain plan social « si tu n’es pas content, va voir ailleurs ».
Ce partage du travail profite essentiellement aux actionnaires dont les revenus n’ont jamais été aussi élevés. »

Réduire le coût de l’heure de travail salarié ?

Il faudra diminuer les charges patronales sur le salaire et le transférer sur la TVA, ce qui, au passage, aura un petit effet protectionniste.

Une simplification devra être faite un jour car à force de supprimer des charges par déductions on n’y comprend plus rien.

Il vaudrait mieux mettre des taux zéro.

Raser les vieilles usines et subventionner la construction de nouvelles usines ?

L’usine Toyota à Denain est compétitive parce qu’elle est neuve, en un seul bâtiment et très robotisée.

Rien à voir à d’autres usines qui ont près de 40 ans.

 

Relocaliser ?

Les exemples de relocalisation sont très nombreux.

Tous ont en gros le même profil :

– la Chine leur pille leurs brevets et leur savoir faire

– la productivité horaire des salariés français est supérieure à celle des Chinois ou d’autres pays d’Europe.

– réduction des frais de transport.

– réduction des délais pour sortir de nouveaux modèles.

– et surtout : robotisation, automatisation et rationalisation à outrance.

 

Fabriquer des objets à très faible utilité sociale ?

La TVA à 25 ou 30% devrait être prioritairement pour eux.

 

Créer des « bullshit jobs » ?

L’invasion des «métiers à la con», une fatalité économique ?

Avec un questionnaire pour savoir si vous faîtes un «boulot à la con», ou «bullshit job», comme les nomme l’anthropologue anglais David Graeber.

C’était la solution, les remettre au travail,

comment n’y avons-nous pas penser plus tôt !

A nous la verdure, à nous le farniente…

 

 

Photo Yves Brette

* * * * * *

 MARCO NOUR

Sources:

« Le travail disparaît »   vidéo par Paul Jorion économiste et anthropologue

 

44% des firmes qui ont réduit leurs effectifs depuis la crise de 2008 l’ont fait en automatisant les tâches. (rapport de 2011 du McKinsey Global Institute)

 

Renault Flins (la plus vieille usine du groupe) :

en 2000 : 400.000 voitures produites par 20.000 salariés

en 2012 : 150.000 voitures produites par 2.700 salariés

Production divisée par 2,6 et effectif divisé par 7,4

(le Canard Enchaîné)
Le nouveau porte-conteneurs « Jules Vernes » (CMA CGM)
396 mètres de long (comme 5 A380)
16.000 conteneurs (96 km s’ils sont mis bout à bout)
puissance 108.000 ch (équivalent à 1.000 voitures)
poussée de 25 nœuds équivalents à la poussée de 10 réacteurs d’A380
Personnel navigant : 26
(Sciences et Avenir)

 

La ferme des mille vaches, en construction

Pour gérer un troupeau de 1 000 vaches, il faut environ 42 salariés paysans.

Cette usine à vaches en emploiera 18 !
– 14.03.13 Robotique. Une chance pour l’agroalimentaire

 

– Les 3 pays qui ont le plus de robots par 10.000 ouvriers : le Japon, l’Italie et l’Allemagne sont aussi ceux qui ont le taux de fécondité le plus faible (autour de 1,4 ; la France 2).

 

Les fabricants de robots :
1er Fanuc (Japon)
2 Yaskawa Electric Co (Japon)
3 Kuka (Allemagne)
4 Comau (Italie)

Nombre de robots pour 10 000 ouvriers :
Japon……… 1 430
Italie…….…. 1 220
Allemagne….1 120
USA………….1 110
Espagne….…..884
Corée du Sud. 738
FRANCE………608

 

Nouriel Roubini économiste : « La crise n’est pas finie »

Il fut un des rares à s’inquiéter dès 2006 de l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis.

… » L’usine du futur pourrait faire travailler 1.000 robots pour une seule personne chargée de la maintenance et une autre du nettoyage…

Ce mouvement de relocalisation d’entreprises très productives risque donc de ne pas créer beaucoup d’emplois

Cela préfigure un monde dans lequel les salariés très qualifiés auront leur part du gâteau, mais où les cols bleus, et même certains cols blancs, seront laissés pour compte.

La distribution des revenus risquent de devenir de plus en plus inégalitaire. »

(extrait de l’interview du Point du 5.06.2014)

 

 


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EBOLA: COMPRENDRE L’ENGAGEMENT SPECTACULAIRE DE 3000 SOLDATS US AU LIBERIA

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140923164109/sante-virus-armee-americaine-africom-liberia-ebola-pourquoi-l-armee-americaine-entre-en-scene-au-liberia.html#xtor=&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_campaign=extension&utm_content=notification


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Près d’une dizaine de jours après ses révélations sur la disparition de l’ex capitaine de l’armée camerounaise Guerandi Mbara (cf ce lien http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2801p030.xml0/paul-biya-thomas-sankara-ouagadougou-ahmadou-ahidjo-cameroun-mbara-guerandi-enquete-sur-une-affaire-d-tat-camerounaise.html), la rédaction de Jeune Afrique, qui pointait la responsabilité des autorités camerounaises, rapporte la stupeur des autorités burkinabé. Le Burkina Faso est en effet le pays dans lequel l’ancien officier camerounais vivait depuis la tentative avortée de coup d’Etat de 1984. Sa famille y serait toujours accueillie.

Le magazine fondé et dirigé par Bechir Ben Yamed s’étonne du silence assourdissant des autorités camerounaises. http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2802p006.xml0/cameroun-paul-biya-blaise-compaore-burkina-faso-affaire-guerandi-cameroun-affaire-guerandi-stupeur-a-ouaga-silence-a-yaounde.html#xtor=&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_campaign=extension&utm_content=notification

Source: jeuneafrique.com

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Près d’une dizaine de jours après ses révélations sur la disparition de l’ex capitaine de l’armée camerounaise Guerandi Mbara (cf ce lien http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2801p030.xml0/paul-biya-thomas-sankara-ouagadougou-ahmadou-ahidjo-cameroun-mbara-guerandi-enquete-sur-une-affaire-d-tat-camerounaise.html), la rédaction de Jeune Afrique, qui pointait la responsabilité des autorités camerounaises, rapporte la stupeur des autorités burkinabé. Le Burkina Faso est en effet le pays dans lequel l’ancien officier camerounais vivait depuis la tentative avortée de coup d’Etat de 1984. Sa famille y serait toujours accueillie.

Le magazine fondé et dirigé par Bechir Ben Yamed s’étonne du silence assourdissant des autorités camerounaises. http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2802p006.xml0/cameroun-paul-biya-blaise-compaore-burkina-faso-affaire-guerandi-cameroun-affaire-guerandi-stupeur-a-ouaga-silence-a-yaounde.html#xtor=&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_campaign=extension&utm_content=notification

Source: jeuneafrique.com


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UNE JOURNALISTE QUI DEMISSIONNE EN PLEINE EMISSION POUR S’OCCUPER D’UN CLUB DE CANNABIS

Charlo Greene, journaliste américaine de la chaîne locale KTVA-TV, a révélé être la présidente du Cannabis Club en Alaska

Cette journaliste US a démissionné pour s'occuper d'un club de cannabis!

Cette journaliste US a démissionné pour s’occuper d’un club de cannabis!

 http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/etranger/2014/09/22/28007-20140922ARTFIG00289-une-journaliste-demissionne-en-direct-pour-s-occuper-d-un-club-de-cannabis.php

Si elle voulait marquer le coup, c’est réussi. Dimanche soir, la journaliste américaine Charlo Greene a fait sensation sur la chaîne locale KTVA-TV diffusée en Alaska en annonçant sa démission en direct. La scène pour le moins insolite s’est déroulée à la suite d’un reportage sur le Cannabis Clus d’Alaska…

A la fin du reportage, la présentatrice s’est adressée aux téléspectateurs dans une séquence assez hallucinante: «Concernant tout ce que vous venez d’entendre, je voulais vous dire qu’en réalité, c’est moi la présidente du Cannabis Club. Je vais désormais consacrer toute mon énergie au combat pour la légalisation du cannabis, ici, en Alaska!».

La journaliste enfonce alors le clou: «Et pour ce qui est de ce job, ce n’est pas comme si j’avais le choix… Put***, je démissionne!». Les yeux braqués sur la caméra, elle se fend alors d’un haussement d’épaule et quitte le plateau d’un pas assuré.

Un peu déboussolée, une journaliste en plateau reprendra l’antenne en présentant ses excuses aux téléspectateurs.

Source: lefigaro.fr


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Si vous ne la connaissez pas personnellement et professionnellement, elle ne vous dira pas grand-chose à son passage. Pourtant  Maximilienne  Ngo Mbe  vient de se voir nominer parmi « les femmes plus influences dans les affaires et la gouvernance dans le monde ».  Directrice Exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC), elle a obtenu récemment  un award pour sa sélection  parmi quelques 9000 candidates qui étaient sur la ligne de départ à travers le monde pour cette distinction. Notre compatriote militante et activiste des droits humains est honorée d’être l’une des 231 femmes retenues pour la finale africaine qui se déroulera à Johannesburg en Afrique du Sud, du 28 au 29 octobre 2014. Maxi Award SAMSUNG CAMERA PICTURES

Quelle que soit l’issue de la phase finale à Johannesburg, la sélection de « Maxi » comme l’appellent les intimes est le couronnement d’une vingtaine d’années d’engagement de cette dame d’environ 45 ans dans « la promotion, le respect  et la défense de la dignité humaine ». Partout où besoin est. D’abord au Cameroun où elle participe dans les années 2000, avec quelques amis  à la fondation de Promotion et Solidarité pour les Droits de l’Homme et des Peuples (PRODHOP). Elle avait marquée par les abus contre les étudiants de l’Université de Douala et les militants politiques qui ne demandaient pourtant qu’un meilleure gestion du bien commun qu’est l’Etat.

A l’issue de cette expérience, elle montera d’un cran une dizaine d’années plus tard en élargissant le champ de la couverture de son engagement. C’est ainsi qu’elle s’investit dans la création du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC) qui se donne pour vocation de couvrir les atteintes des droits des défenseurs dans les 6 pays de la CEMAC et la vaste République démocratique du Congo (RDC). En 2011, elle obtient, pour le Redhac, le statut d’Observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), dont le siège est à Banjul en Gambie. Avec l’appui de volontaires engagés, dont votre serviteur, elle parvient, malgré la modicité des ressources du REDHAC a être la principale plateforme de défense des droits de l’homme véritablement engagée en Afrique Centrale.

Avec ce statut, « Maxi » donne de la voix. Ici, comme à Banjul ou Addis-Abeba , à Généve comme à New York, principaux lieux où se discutent et structurent les stratégies de protection des droits fondamentaux des citoyens, quels que que soient leurs races, origines, religions, orientations sexuelles ou appartenances politiques ou idéologiques. C’est que pour « Maxi », qui est issu d’une famille catholique très pieuse,  » la liberté de chacun de faire librement ses choix de vie ainsi que le droit de s’exprimer librement son opinion sur les affaires de la cité sont d’essence divine ».

Titulaire au départ d’un simple BTS obtenu à  l’IUT de Douala, « Maxi » qui a suivi de nombreuses formations théoriques et pratiques dans le domaine de la science politique, du droit et des Relations internationales est d’ailleurs devenue Experte sur les questions de Droits Humains. Il faut ainsi voir ce femme filiforme à Banjul où on s’est souvent retrouvé lors des sessions de la CAHDP. Elle court de panel et atelier. Intervient à différents forums.  Relayant ainsi sur le plan continental et international, le drame que vivent les femmes  congolaises; les atteintes à la liberté d’expression et d’association des journalistes et syndicalistes en Afrique Centrale.  Elle est à cet effet choisie pour représenter l’Afrique Centrale comme membre du Comité Directeur de la Fédération Africaine des Défenseurs des Droits Humains que dirige le très charismatique Hassan Shire de Somalie.

Femme d’engagement et de caractère

Au Cameroun, comme au Congo, au Gabon et en RCA, elle se tient courageusement aux côtés des défenseurs des droits humains, notamment journalistes,  avocats, syndicalistes, et responsables d’OSC de défense des droits de l’homme, ainsi que les victimes des abus du système politico-judiciaire. Depuis 2013, elle a pris la tête du mouvement que mène la société civile  dans l’espoir de limiter, à défaut d’y mettre fin aux abus impunis du Lamido de Rey -Bouba, M. Abdoulaye Aboubakari d’ailleurs nommé Sénateur en 2013 Sénateur par le Président de la République et promu 1er Vice Président de cette Chambre parlementaire. Sacrilège alors que de jeunes gens, tel Célestin Yandal croupissent en prison du fait de cette personnalité du sérail du pouvoir camerounais. Le crime de ces jeunes? Avoir osé battre campagne sous la bannière d’un parti d’opposition et gagner les élections municipales à Touboro, une localité de son territoire traditionnel!  Elle n’hésite pas à dénoncer, le harcèlement judiciaire dont sont victimes certains anciens dignitaires du régime du Renouveau. Suscitant des soupçons divers et des menaces de la part des réseaux obscurs, qui attentent aussi bien à sa vie qu’à celle de ses proches parents.

Ainsi désormais, au Cameroun et en Afrique Centrale, lorsqu’un leader d’opinion, un défenseur ou même un opposant politique voire même un simple agent de l’Etat est victime d’abus des tenants du pouvoir, c’est elle, la « petite »  – physiquement s’entend – Maximilienne  qui est d’abord sollicitée. C’est qu’elle a un sens incroyable d’écoute. D’attention à ceux qui sont dans des situations de détresse. Sans jamais chercher à savoir quel est piège comme l’intérêt sordide masqué derrière de telles sollicitations.

Approchée un jour après un saccage en règle du siège du Redhac à Douala, alors que je croyais voir une femme effondrée, c’est plutôt une personne plus déterminée encore que je rencontrais.  C’est comme si l’adversité la transfigurait.  C’est qu’il en faut un peu plus pour détourner cette mère de deux charmants enfants de son engagement de vie. Elle me confiait un jour:  » Alex, j’abhorre l’injustice. Je suis prête à me battre toute ma vie pour que chaque individu, quelque soit son statut ne soit victime d’abus. Cela me galvanise malgré les embûches et les menaces ».  C’est que dotée d’une formation politique solide, car de type révolutionnaire, cette ancienne militante de l’UPC restée fidèle aux vues progressistes et panafricanistes portées par ses leaders historiques (Um Nyobe, Roland Moumie, Ernest Ouandie, Osende Afana, Mack-Kit, etc) sait que tout engagement pour le bien commun est un sacrifice. Et elle en a sacrifié, la « Maxi ». Diplômé de l’IUT de Douala, elle a du abandonner plusieurs carrières professionnelles du fait de son engagement civique et militant.  Mais elle a su, chaque fois, avec le soutien de quelques rares amis fidèles, rester debout et poursuivre sa mission.

Bon vent, Madame.

Alex Gustave Azebaze

 

 


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La mairie de Douala 1er a saisi récemment nombre d’entreprises implantées dans son arrondissement pour les informer qu’à partir du 1er octobre 2014, elles devraient fermer chaque mercredi, pendant 3 heures, de 06 h à 09h pour participer à une opération de propreté instituée par ses soins. L’édile local M. Lengue Malapa,  n’a pas seuelement informé les entreprises de sa décision. Il les informe des sanctions que chacune d’elle encourrait en cas de non observance de sa décision. Ces mesures pourraient être aller de la saisie des biens des entreprises contrevenantes aux « sanctions pécuniaires ». Donc financières.

Cette augure met naturellement met le principal mouvement des PME, Entreprises du Cameroun (E.CAM) vent-debout. Dans un communiqué rendu public ce jour, le président de ce syndicat patronal camerounais, tout en saluant la décision d’instituer une journée hebdomadaire de propreté dans cette commune, met en garde l’édile local contre les risques que récèle cette mesure « illégale » et « illégitime ».

Pour le président de E.CAM, Protais Ayangma Amang, cette décision est illégale parce qu’elle contrevient aux dispositions en vigueur code d u travail, relatives à la durée légale hebdomadaire du travail. Elle est fixée à 40h; à raison de 8h par jour. Pis, dans le cadre de leurs responsabilités fiscales et sociales,  les entreprises paient à l’Etat et aux collectivité territoriales décentralisées des impôts et taxes qui,  sont autant de contributions directes et indirectes à l’amélioration du cadre d’exercice de leurs activités. Elles n’ont donc pas être soumises à un arrêt quelconque, et discriminatoire, de quelque autorité que ce soit si ce n’est de portée générale et nationale comme les journées fériées.

Secondement, cette mesure serait illégitime du point de vue du patronat en ce qu’elle a été prise et annoncée sans aucune concertation préalable avec les acteurs sociaux et économiques. Violant ainsi le principe du dialogue pouvoir public/entreprises et travailleurs encouragés par les plus hautes instances de l’Etat.

Tout naturellement, le patron de E.CAM, invite la mairie de Douala 1er à rapporter sa décision. A défaut de choisir une journée du week-end réputée officiellement  non ouvrable au Cameroun pour les entreprises. Dans  le cas contraire, les entreprises se trouveront dans l’obligation de ne point obtempérer à cette mesure illégale et illégitime de l’autorité municipale, et naturellement rechercher par toutes les voies son annulation, et au besoin en tirer les conséquences de droit.

Faut-il le rappeler, c’est la seconde commune de la capitale économique du Cameroun où un édile local  décide d’imposer la fermeture des entreprises et commerces en pleine journée ouvrable au motif de campagne de propreté. Depuis plusieurs mois en effet, la Maire de Douala 5ème, Mme Françoise Foning, – pourtant ancienne présidente mondiale des « Femmes d’affaires » –  impose une telle pratique aux entreprises, commerces et populations de cet arrondissement des plus peuplés du Cameroun. Impunément. Visiblement E.CAM, n’en était pas informé. Et pourtant les petites unités d’artisanat souffrent de cette fermeture tous les jeudis de 08h à 11H.

Alex Gustave AZEBAZE

 

 

Le communiqué intégral du mouvement patronal E.CAM

Le communiqué intégral du mouvement patronal E.CAM


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EPIDEMIE DE L’EBOLA: UNE QUESTION DE SECURITE MONDIALE

Comme la menace terroriste, la pandémie Vih-Sida, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola fait partie de ce que l’on qualifie dans les cercles stratégiques mondiaux de « Global Issues ». Son occurrence, liée à la mobilité humaine, elle même attachée à la mondialisation, peut affecter tout groupe humain. Quelque soit sa position géographique. Et davantage les grandes démocraties où la liberté de circulation est un pilier des valeurs communément consacrées aussi bien légalement que constitutionnellement.
A l’opposé des suspicions primaires entendues ça et là, je comprends ainsi pourquoi le gouvernement américain, le président Obama en tête, en fait une préoccupation de « sécurité nationale ». Ainsi ils ne se limitent plus à des aides médicales urgentes telles que demandées par les gouvernements des Etats où se trouvent les foyers de ce virus mortel. Ils tentent d’investir dans la durée.
Outre notamment la fourniture de vaccins expérimentaux entrepris depuis la veille du Sommet US Africa de début août 2014, l’administration Obama a décidé l’envoi de 3000 militaires sur place au Liberia.
« Pourquoi des militaires plutôt que des civils s’il n’y a pas une volonté d’occuper militairement ce pays? » me demande-t-on dans certaines discussions sur des réseaux sociaux. Pour moi l’explication est simple et logique: l’opération spéciale décidée par les USA étant essentiellement publique, aucune entité publique autre que l’Armée, ne peut fournir 3000 agents mobilisables tout de suite. Or l’armée US, comme d’ailleurs toutes les armées du monde, est un corps multidisciplinaire comprenant des personnels médicaux, des ingénieurs, etc.
Leur principale mission: assister les autorités libériennes visiblement dépassées de à mettre en place au Liberia, le principal foyer du virus, un embryon d’infrastructures médico-sanitaires necessaires. Seul en effet un système médical qualifié peut, à défaut de l’éradiquer à court terme, assurer à moyen terme une sorte de « containment » de cette maladie.
En le faisant, les dirigeants américains assurent l’intérêt sanitaire des Américains qui ont des liens historiques et quotidiens importants avec le Libéria. C’est l’essence même du mandat que leurs populations leur ont confié en leur accordant leurs suffrages.
Je souhaite ce que nos Etats, peuples et dirigeants, comprennent ainsi ces enjeux et fassent preuve de véritable solidarité envers nos frères et soeurs d’Afrique de l’Ouest, actuellement déboussolés par l’avancée de cette épidémie. Le choix des barricades aux frontières me semble la pire des solutions.
AGA


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BOIS: DONNONS PLUS DE VALEUR A NOS RESSOURCES NATURELLES

Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo Ondimba se gargarise de la transformation locale du bois gabonais qui aurait largement contribué au taux de croissance à deux chiffres actuels de son pays.

Si cela est vrai, je l’en félicite. Je le fais d’autant que dans la même sortie il invite d’autres pays africains forestiers à faire pareillement pour que cette ressource brute ait une plus grande valeur ajoutée pour nos économies. « Il n’est pas normal que nos pays qui produisent le bois l’exportent à l’état brut pour qu’il nous revienne en meubles usinés ailleurs; pis que nos pays ne privilégient pas les constructions en bois » dit en substance le chef e l’Etat gabonais
Du coup, il me revient à l’esprit que c’est depuis plus d’une quinzaine que la décision de transformation du bois camerounais avant exportation avait été prise et annoncée. Je suis franchement surpris qu’à l’occasion de la crise actuelle de la congestion inédite du Port de Douala, l’on retrouve autant de billes de bois prêts à l’exportation parquées et congestionnant le Parc à bois du PAD géré par la Société d’Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun (SEPBC), une filiale du groupe Bolloré.
A moins que ce bois ainsi parqué qui cause autant de tort à la fluidité nécessaire du Port de Douala, la principale plateforme d’échanges commerciaux internationaux du Cameroun ne vienne pour l’essentiel de pays étrangers, notamment la RCA et le Nord du Congo, comme a essayé de m’en convaincre la semaine dernière un des principaux dirigeants au Cameroun du groupe Bolloré à Douala.
Alex Gustave Azebaze