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Les nouvelles et opinions traitées par Alex Gustave Azebaze


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Près d’une dizaine de jours après ses révélations sur la disparition de l’ex capitaine de l’armée camerounaise Guerandi Mbara (cf ce lien http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2801p030.xml0/paul-biya-thomas-sankara-ouagadougou-ahmadou-ahidjo-cameroun-mbara-guerandi-enquete-sur-une-affaire-d-tat-camerounaise.html), la rédaction de Jeune Afrique, qui pointait la responsabilité des autorités camerounaises, rapporte la stupeur des autorités burkinabé. Le Burkina Faso est en effet le pays dans lequel l’ancien officier camerounais vivait depuis la tentative avortée de coup d’Etat de 1984. Sa famille y serait toujours accueillie.

Le magazine fondé et dirigé par Bechir Ben Yamed s’étonne du silence assourdissant des autorités camerounaises. http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2802p006.xml0/cameroun-paul-biya-blaise-compaore-burkina-faso-affaire-guerandi-cameroun-affaire-guerandi-stupeur-a-ouaga-silence-a-yaounde.html#xtor=&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_campaign=extension&utm_content=notification

Source: jeuneafrique.com


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Si vous ne la connaissez pas personnellement et professionnellement, elle ne vous dira pas grand-chose à son passage. Pourtant  Maximilienne  Ngo Mbe  vient de se voir nominer parmi « les femmes plus influences dans les affaires et la gouvernance dans le monde ».  Directrice Exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC), elle a obtenu récemment  un award pour sa sélection  parmi quelques 9000 candidates qui étaient sur la ligne de départ à travers le monde pour cette distinction. Notre compatriote militante et activiste des droits humains est honorée d’être l’une des 231 femmes retenues pour la finale africaine qui se déroulera à Johannesburg en Afrique du Sud, du 28 au 29 octobre 2014. Maxi Award SAMSUNG CAMERA PICTURES

Quelle que soit l’issue de la phase finale à Johannesburg, la sélection de « Maxi » comme l’appellent les intimes est le couronnement d’une vingtaine d’années d’engagement de cette dame d’environ 45 ans dans « la promotion, le respect  et la défense de la dignité humaine ». Partout où besoin est. D’abord au Cameroun où elle participe dans les années 2000, avec quelques amis  à la fondation de Promotion et Solidarité pour les Droits de l’Homme et des Peuples (PRODHOP). Elle avait marquée par les abus contre les étudiants de l’Université de Douala et les militants politiques qui ne demandaient pourtant qu’un meilleure gestion du bien commun qu’est l’Etat.

A l’issue de cette expérience, elle montera d’un cran une dizaine d’années plus tard en élargissant le champ de la couverture de son engagement. C’est ainsi qu’elle s’investit dans la création du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC) qui se donne pour vocation de couvrir les atteintes des droits des défenseurs dans les 6 pays de la CEMAC et la vaste République démocratique du Congo (RDC). En 2011, elle obtient, pour le Redhac, le statut d’Observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), dont le siège est à Banjul en Gambie. Avec l’appui de volontaires engagés, dont votre serviteur, elle parvient, malgré la modicité des ressources du REDHAC a être la principale plateforme de défense des droits de l’homme véritablement engagée en Afrique Centrale.

Avec ce statut, « Maxi » donne de la voix. Ici, comme à Banjul ou Addis-Abeba , à Généve comme à New York, principaux lieux où se discutent et structurent les stratégies de protection des droits fondamentaux des citoyens, quels que que soient leurs races, origines, religions, orientations sexuelles ou appartenances politiques ou idéologiques. C’est que pour « Maxi », qui est issu d’une famille catholique très pieuse,  » la liberté de chacun de faire librement ses choix de vie ainsi que le droit de s’exprimer librement son opinion sur les affaires de la cité sont d’essence divine ».

Titulaire au départ d’un simple BTS obtenu à  l’IUT de Douala, « Maxi » qui a suivi de nombreuses formations théoriques et pratiques dans le domaine de la science politique, du droit et des Relations internationales est d’ailleurs devenue Experte sur les questions de Droits Humains. Il faut ainsi voir ce femme filiforme à Banjul où on s’est souvent retrouvé lors des sessions de la CAHDP. Elle court de panel et atelier. Intervient à différents forums.  Relayant ainsi sur le plan continental et international, le drame que vivent les femmes  congolaises; les atteintes à la liberté d’expression et d’association des journalistes et syndicalistes en Afrique Centrale.  Elle est à cet effet choisie pour représenter l’Afrique Centrale comme membre du Comité Directeur de la Fédération Africaine des Défenseurs des Droits Humains que dirige le très charismatique Hassan Shire de Somalie.

Femme d’engagement et de caractère

Au Cameroun, comme au Congo, au Gabon et en RCA, elle se tient courageusement aux côtés des défenseurs des droits humains, notamment journalistes,  avocats, syndicalistes, et responsables d’OSC de défense des droits de l’homme, ainsi que les victimes des abus du système politico-judiciaire. Depuis 2013, elle a pris la tête du mouvement que mène la société civile  dans l’espoir de limiter, à défaut d’y mettre fin aux abus impunis du Lamido de Rey -Bouba, M. Abdoulaye Aboubakari d’ailleurs nommé Sénateur en 2013 Sénateur par le Président de la République et promu 1er Vice Président de cette Chambre parlementaire. Sacrilège alors que de jeunes gens, tel Célestin Yandal croupissent en prison du fait de cette personnalité du sérail du pouvoir camerounais. Le crime de ces jeunes? Avoir osé battre campagne sous la bannière d’un parti d’opposition et gagner les élections municipales à Touboro, une localité de son territoire traditionnel!  Elle n’hésite pas à dénoncer, le harcèlement judiciaire dont sont victimes certains anciens dignitaires du régime du Renouveau. Suscitant des soupçons divers et des menaces de la part des réseaux obscurs, qui attentent aussi bien à sa vie qu’à celle de ses proches parents.

Ainsi désormais, au Cameroun et en Afrique Centrale, lorsqu’un leader d’opinion, un défenseur ou même un opposant politique voire même un simple agent de l’Etat est victime d’abus des tenants du pouvoir, c’est elle, la « petite »  – physiquement s’entend – Maximilienne  qui est d’abord sollicitée. C’est qu’elle a un sens incroyable d’écoute. D’attention à ceux qui sont dans des situations de détresse. Sans jamais chercher à savoir quel est piège comme l’intérêt sordide masqué derrière de telles sollicitations.

Approchée un jour après un saccage en règle du siège du Redhac à Douala, alors que je croyais voir une femme effondrée, c’est plutôt une personne plus déterminée encore que je rencontrais.  C’est comme si l’adversité la transfigurait.  C’est qu’il en faut un peu plus pour détourner cette mère de deux charmants enfants de son engagement de vie. Elle me confiait un jour:  » Alex, j’abhorre l’injustice. Je suis prête à me battre toute ma vie pour que chaque individu, quelque soit son statut ne soit victime d’abus. Cela me galvanise malgré les embûches et les menaces ».  C’est que dotée d’une formation politique solide, car de type révolutionnaire, cette ancienne militante de l’UPC restée fidèle aux vues progressistes et panafricanistes portées par ses leaders historiques (Um Nyobe, Roland Moumie, Ernest Ouandie, Osende Afana, Mack-Kit, etc) sait que tout engagement pour le bien commun est un sacrifice. Et elle en a sacrifié, la « Maxi ». Diplômé de l’IUT de Douala, elle a du abandonner plusieurs carrières professionnelles du fait de son engagement civique et militant.  Mais elle a su, chaque fois, avec le soutien de quelques rares amis fidèles, rester debout et poursuivre sa mission.

Bon vent, Madame.

Alex Gustave Azebaze

 

 


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La mairie de Douala 1er a saisi récemment nombre d’entreprises implantées dans son arrondissement pour les informer qu’à partir du 1er octobre 2014, elles devraient fermer chaque mercredi, pendant 3 heures, de 06 h à 09h pour participer à une opération de propreté instituée par ses soins. L’édile local M. Lengue Malapa,  n’a pas seuelement informé les entreprises de sa décision. Il les informe des sanctions que chacune d’elle encourrait en cas de non observance de sa décision. Ces mesures pourraient être aller de la saisie des biens des entreprises contrevenantes aux « sanctions pécuniaires ». Donc financières.

Cette augure met naturellement met le principal mouvement des PME, Entreprises du Cameroun (E.CAM) vent-debout. Dans un communiqué rendu public ce jour, le président de ce syndicat patronal camerounais, tout en saluant la décision d’instituer une journée hebdomadaire de propreté dans cette commune, met en garde l’édile local contre les risques que récèle cette mesure « illégale » et « illégitime ».

Pour le président de E.CAM, Protais Ayangma Amang, cette décision est illégale parce qu’elle contrevient aux dispositions en vigueur code d u travail, relatives à la durée légale hebdomadaire du travail. Elle est fixée à 40h; à raison de 8h par jour. Pis, dans le cadre de leurs responsabilités fiscales et sociales,  les entreprises paient à l’Etat et aux collectivité territoriales décentralisées des impôts et taxes qui,  sont autant de contributions directes et indirectes à l’amélioration du cadre d’exercice de leurs activités. Elles n’ont donc pas être soumises à un arrêt quelconque, et discriminatoire, de quelque autorité que ce soit si ce n’est de portée générale et nationale comme les journées fériées.

Secondement, cette mesure serait illégitime du point de vue du patronat en ce qu’elle a été prise et annoncée sans aucune concertation préalable avec les acteurs sociaux et économiques. Violant ainsi le principe du dialogue pouvoir public/entreprises et travailleurs encouragés par les plus hautes instances de l’Etat.

Tout naturellement, le patron de E.CAM, invite la mairie de Douala 1er à rapporter sa décision. A défaut de choisir une journée du week-end réputée officiellement  non ouvrable au Cameroun pour les entreprises. Dans  le cas contraire, les entreprises se trouveront dans l’obligation de ne point obtempérer à cette mesure illégale et illégitime de l’autorité municipale, et naturellement rechercher par toutes les voies son annulation, et au besoin en tirer les conséquences de droit.

Faut-il le rappeler, c’est la seconde commune de la capitale économique du Cameroun où un édile local  décide d’imposer la fermeture des entreprises et commerces en pleine journée ouvrable au motif de campagne de propreté. Depuis plusieurs mois en effet, la Maire de Douala 5ème, Mme Françoise Foning, – pourtant ancienne présidente mondiale des « Femmes d’affaires » –  impose une telle pratique aux entreprises, commerces et populations de cet arrondissement des plus peuplés du Cameroun. Impunément. Visiblement E.CAM, n’en était pas informé. Et pourtant les petites unités d’artisanat souffrent de cette fermeture tous les jeudis de 08h à 11H.

Alex Gustave AZEBAZE

 

 

Le communiqué intégral du mouvement patronal E.CAM

Le communiqué intégral du mouvement patronal E.CAM